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Mon blog

Franchissement de la dernière barrière psychologique.




Pour ne pas réagir sous le coup de l’émotion, j’ai laissé passer près de trois semaines avant de commenter le lamentable manifeste des 300 « personnalités » françaises, publié par le « Parisien » du 22 avril dernier.


Comment qualifier autrement un document qui s’apparente plus à une véritable déclaration de guerre à l’Islam ? Jusque là, l’hostilité à cette religion avançait avec un voile pudique cherchant à stigmatiser sans en donner l’impression, suggérant l’insulte sans la proférer, convoquant au besoin des mots qui comportent une forte charge de haine.


Le mérite de ce manifeste est qu’il s’est affranchi de toutes les précautions de langage en s’attaquant directement à l’Islam sans le passage habituel par l’islamisme radical. En versant dans l’outrance absolue, ce texte a brisé la dernière barrière psychologique, une barrière qui laissait croire à un espoir de cohabitation entre l’Islam et l’Occident.


C’est en cela que ce texte s’apparente à une véritable déclaration de guerre puisqu’on y intime l’ordre au Musulman de renier le seul et unique référentiel de sa religion : le Coran. Sous prétexte que le Livre saint des Musulmans comporte des passages violents, on décrète que tout Musulman est foncièrement violent. Que n’a-t-on pas dit cela des autres Livres sacrés notamment l’Ancien Testament qui est truffé de passages tout aussi violents ? L’Histoire est là pour témoigner qu’il n’y a pas eu plus de violences exercées par des Musulmans, qu’il n’y en a eu du fait des Chrétiens. Aujourd’hui même, personne n’incrimine le Judaïsme pour les violences exercées par Israël sur les Palestiniens.


L’Islam, pas plus que les autres religions, n’a le monopole de la violence. S’il faut rechercher l’origine de la violence, c’est dans la nature profonde de l’Homme qu’il faut aller la trouver. Quand bien même on expurgerait tous les Textes sacrés de tous les passages violents, rien ne dit que la nature de l’Homme ne reprendrait pas le dessus.


Aucun musulman de par le monde n’acceptera d’altérer le Coran pour satisfaire des va-en-guerre. Chacun replace les versets dans leur contexte d’origine et n’y voit aucune invitation à l’application littérale de ce qui y est dit. La preuve en est que les sociétés musulmanes sont assez éloignées des préconisations de certains versets pris dans un sens littéral.


Les soubresauts qui traversent de temps à autre ces sociétés correspondent à des moments où des versets sont évacués vers leur contexte historique. On le voit actuellement dans le débat qui secoue nos sociétés sur l’égalité homme-femme devant l’héritage.


Contextualiser des versets, oui ! Effacer ou modifier des versets, non !


D’autres plumes, plus qualifiées que moi, ont démoli le contenu de ce manifeste. Mais à quoi bon réfuter un à un l’argumentaire d’un texte ordurier quand le rédacteur est un personnage douteux.


Oui, Philippe Val qui de temps à autre nous pond un manifeste, a une réputation sulfureuse. Passons sur l’accusation de pédophilie, il s’en est sorti en enfonçant son ami d’enfance, Patrick Font. Mais ses relations humaines sont entachées d’une rare violence que l’indulgence de certains (ou la peur !) qualifie de caractère autoritaire.


Sa première victime fût Siné, un pilier de «Charlie Hebdo ». Beaucoup de journalistes historiques qui ont fait la réputation de ce journal, ont bravé le dictat de Ph. Val directeur de la publication à l’époque, en apportant leur soutien à Siné. Ce dernier gagnera son procès contre Val, malgré le forcing des milieux sionistes.


Devant cette gabegie, le CRIF l’impose comme directeur de France Inter. Là encore sa nature violente refait surface et il s’attaque à deux symboles de l’humour politique en France : Stéphane Guillon et Didier Porte. Les deux gagnerons leur procès face à l’employeur.


Ses traits de caractère sous tendent ses actions contre les Musulmans, d’où son implacable croisade anti-Islam. Il est de toutes les manifestations stigmatisant cette religion, quand il n’en prend pas l’initiative comme ce fût le cas quand il a reproduit les « caricatures du Prophète » sur Charlie. Les observateurs s’accordent à dire que cet ardent militant du CRIF est un second couteau de Bernard-Henri Lévy.


Voilà pour le rédacteur du manifeste, que dire des 300 signataires ? Aux trois quarts ce sont d’illustres inconnus recrutés dans une communauté reconnue pour son sionisme viral. Mais aucun des véritables intellectuels juifs n’a accepté de cautionner cet appel à la haine. Comme quoi les Juifs qui vivent l’harmonie de leur judaïsme ne se laissent pas entraîner dans de piteux débats.


Ph. Val n’a pas oublié de saupoudrer la liste des signataires avec cinq ou six Musulmans de service, notamment l’imam fétiche du CRIF, Hassan Chalghoumi. (Il est de tous les dîners du CRIF, parfois à la table d’honneur du Président de la République). Là non plus pas d’intellectuels musulmans reconnus pour cautionner, pas l’islamologue Benzine, le philosophe Bidar ou l’imam de Bordeaux Oubrou.


A côté des membres de la communauté sioniste, de quelques électrons libres « musulmans », il reste un peu plus d’une soixantaine de signataires difficile à cerner. Autant on connaît les motivations d’un Sarkozy, Valls ou Wauquiez, autant on comprend moins la signature d’un Caseneuve ou Raffarin. Gageons que dans ce groupe, beaucoup de signatures ont été arrachées par la peur, la peur qui tenaille toute personne publique de se voir accuser d’antisémitisme dès lors qu’elle ne se conforme pas au pouvoir sioniste. Le terrorisme intellectuel dans son implacable sa rigueur !



Abdelahad Idrissi Kaitouni.

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