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Photo du rédacteurNouveau Don Quichotte

La peur, encore la peur, toujours la peur.



Il y a 4 ans jour pour jour Gilles Blondiau publiait un article prémonitoire que vous trouverez plus bas et où il expliquait la marche inexorable de l’Occident vers le fascisme.


Il y a 4 ans, personne n’imaginait qu’il y aurait un jour une pandémie. Aujourd’hui le virus apporte une raison nouvelle pour un tour de vis supplémentaire qui va permettre au gouvernants de contrôler le moindre déplacement de chaque individu.


Les lois liberticides sont toujours légitimées par des raisons plus ou moins objectives. L’urgence sanitaire est une formidable opportunité que les gouvernants saisissent pour faire la ré-ingénierie sociale et poursuivre ainsi le processus de restriction des libertés.


La constante c’est que la peur constitue la source fondatrice de chacune de ces lois. Avant c’était la peur des armes de destruction massive, la peur de la mondialisation, la peur de l’immigré, tout récemment encore la peur de l’Islam et aujourd’hui la peur du Coronavirus.


La peur est dans l’ADN de l’Homme. Faut-il s’attendre à d’autres tours de vis qui immanquablement finiront par faire exploser la société ? Le plus déconcertant c’est que les gouvernants agissent comme s’ils sont étrangers à cette société.


Article de Gilles Blondiau :

On a mis le feu aux quatre coins du monde et voilà que les braises volent jusque chez nous.

On a donné à l’Iraq le droit d’attaquer le Koweït par ce que Saddam était notre ami. Puis on a attaqué l’Iraq parce que l’Irak avait attaqué le Koweït (et que de toute façon, Saddam n’était plus notre ami).

On a créé Al Qaïda pour emmerder les soviétiques qui avaient osé envahir l’Afghanistan et Al Qaïda a attaqué l’Amérique. Alors, on a attaqué l’Afghanistan qu’on a mis à feu et à sang.

On a dit que l’Irak avait des armes de destructions massives parce qu’un américain à l’Onu avait agité une petite fiole contenant du yaourt, et on a encore une fois attaqué l’Irak. On a compris alors qu’il n’y avait jamais eu d’armes de destructions massives, mais on y est resté et depuis, c’est l’horreur tous les jours.

On a soutenu El Assad jusqu’au jour où il ne nous intéressait plus. Alors, on a armé les islamistes dits « modérés » (et les autres aussi, mais cela, il ne faut pas le dire !) et on a mis la Syrie à feu et à sang.

On a invité Kadhafi à planter sa tente dans les jardins de l’Elysée parce que Kadhafi était notre ami, et puis surtout, qu’il finançait la campagne de Sarko (mais chut : on ne peut pas le dire non plus !). Et puis, Sarko a gagné les élections, et on est allé tuer Kadhafi (ce n’était peut-être pas raisonnable, mais c’était quand même plus prudent !). Depuis, les fous (de Dieu) qui lui succèdent sont bien pires que lui, et … c’est la tristesse et la désolation tous les jours … .

Mais n’allez surtout pas croire que nous sommes en guerre avec tous les pays arabes ou musulmans ! Non ! Par exemple, on est ami avec l’Arabie Saoudite qui après tout n’a pas grand-chose à se reprocher, si ce n’est d’entretenir une société féodale où on décapite, où on coupe des mains, où on a des esclaves… et qui subventionne le terrorisme (pas grand-chose, en somme !). Nous sommes aussi amis avec la Turquie qui n’a pas non plus grand-chose à se reprocher si ce n’est de glisser lentement mais surement vers la dictature (lentement mais plus vite que nous quand même), de massacrer quelques Kurdes (et probablement aussi quelques réfugiés, mais cela nous arrange) et d’écouler le pétrole de l’Etat Islamique (mais bon… business is business !)

On a mis le monde à feu et à sang et aujourd’hui, la tempête qui se lève emmène des braises jusque chez nous. Aujourd’hui, nos guerres nous reviennent au visage et certains de nos malheureux enfants innocents ont perdu la vie à Bruxelles. 

On va les pleurer, on va faire quelques amalgames, on va surtout adopter quelques mesures sécuritaires et liberticides en plus, et tout continuera comme avant … sauf qu’on aura fait un pas de plus vers le fascisme. 

Mais un jour, ce ne sont plus des braises qui nous arriveront. Un jour toute notre maison va brûler. Ce jour-là, il sera malheureusement trop tard et cela me fait chier car j’ai des enfants.

Abdelahad Idrissi Kaitouni

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