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Grandeurs et misères de l’Histoire. Qui est légitime pour écrire l’Histoire d’un pays ?




Il est vrai que l’histoire est écrite par les vainqueurs. Mais l’amertume des vaincus ne constitue pas pour autant LA VÉRITÉ. Cette dernière se niche entre les deux, car tous les vainqueurs ne sont pas forcément des monstres et les vaincus ne se recrutent pas tous parmi les anges.


Même écrits par les vainqueurs, les récits historiques n’ont rien d’immuables. Car les vainqueurs d’un jour risquent d’être les vaincus du lendemain. Après les victoires consacrant le parti vainqueur, ce dernier s’empresse d’imposer des récits idylliques glorifiant le moindre fait d’armes. Les batailles les plus insignifiantes sont érigées en épopées donnant naissance à des héros réels ou supposés.


Quand la période de grâce perdure pour les vainqueurs, le temps va jouer pleinement en magnifiant le passé. Les mythes les plus invraisemblables prennent naissance et deviennent diffus dans les populations, jusqu’à se fossiliser dans le subconscient collectif.


Pour éviter que ça fasse tâche, les vainqueurs veillent à effacer des mémoires tous abus ou exactions qui ont sûrement jalonné leurs victoires. À force de chercher à ne renvoyer que du positif, on finit par travestir la vérité. L’histoire écrite par les vainqueurs est manifestement subjective et a besoin d’être passablement dépouillée pour refléter un tant soit peu les faits historiques dans leur réalité. Faut-il attendre que les vaincus d’hier deviennent les vainqueurs d’aujourd’hui pour assister à une réécriture de l’histoire ?


Quoiqu’il en soit, les nouveaux vainqueurs vont reproduire les mêmes trahisons des faits. Les blessures des vaincus d’hier renforcent la subjectivité des nouveaux récits. La meilleure illustration est l’exploitation par la mouvance sioniste de la tragédie des Juifs lors de l’holocauste. Aucun superlatif n’a été mis de côté pour relater ce sombre moment de l’histoire des Juifs, soit pour décrire toute l’horreur des faits, soit pour magnifier tout ce qui a rapport avec les victimes. La surenchère devient de rigueur quand on parle de l’holocauste, au point que le narrateur se croit obligé de forcer les traits de chaque détail. Il s’en suit parfois des récits contradictoires, Que croire en définitive ?



Le sionisme vainqueur et conquérant ne se contente pas d’imposer une seule grille de lecture de l’histoire des Juifs, car en plus il s’assigne comme devoir de réécrire l’histoire des contrées ou les Juifs ont croisé d’autres peuples. Pour que la magnificence de leur résilience soit totale, et que la brutalité des peuples « hôtes » soit extrême, le sionisme a tout fait pour rabaisser et salir l’histoire de ceux qui ont donné asile aux Juifs.


Par la force des choses le Maroc, pour avoir accueilli une des plus importantes communautés juives du monde, s’impose comme candidat privilégié à un hold-up sournois sur son histoire.



On a vu fleurir récemment de multiples tentatives de forcer la réécriture de l’histoire du pays. Comme par magie les « corrections » qu’on a voulu y apporter abondent toutes dans le même sens : mettre en exergue tout ce qui peut abîmer l’image du Maroc. À croire que les diverses tentatives obéissent à des directives précises. Mais dans tous les cas, on sent une farouche volonté de falsifier l’histoire, pour faire douter les Marocains de leur identité et de tout ce qui s’y rattache.


Du négatif, rien que du négatif ! Et pour cause, aucune de ces tentatives ne vient à l’appui de découvertes historiques nouvelles qui remettaient en cause la vraisemblance de ce qui nous a été enseigné. Elles semblent toutes répondre à une ré interprétation de l’existant, quand cet existant n’est pas lui-même remis en cause ou carrément nié.


La manœuvre est le fait d’une forte minorité de sympathisants sionistes qui ne manquent pas une occasion pour clamer combien l’Islam, et son corollaire l’arabité ont été dommageables pour le Maroc. On connaît les cercles où se recrutent ces gens, comme on connaît les véritables raisons inavouées de leur soutien à Israël.


Tous se sont érigés en historiens de circonstances, puisant cependant leurs idées chez quelques historiens professionnels affidés à la mouvance sioniste. Avec les nombreux trolls qui infestent les réseaux sociaux, leurs écrits sont en train de falsifiés l’histoire aux yeux de l’opinion publique.



Certes, les véritables historiens sont souvent confrontés à des données disparates, données qui ne sont jamais à l’abri de contestation. Dégager une cohérence dans ce magma informe d’informations parcellaires, quand elles ne sont pas tendancieuses, relève de la quadrature du cercle. En somme, il faut beaucoup, beaucoup de probité intellectuelle et surtout un grand courage pour revisiter l’histoire d’un pays et en tirer des conclusions honnêtes.


Rien ne nourrit mieux l’unité d’une nation que sa passion pour son histoire. Peut-être que la grandeur de l’histoire provient-elle du lien viscéral entre les populations et leur passé. Les peuples à fort recul historique se préparent en général à affronter leur destin en toute sérénité car ils ont en commun un passé qui témoigne de la force de leur cohésion interne.


Le Maroc est le cas type du peuple à l’identité aboutie grâce à un passé harmonieusement partagé par toutes ses composantes.


Est-ce suffisant pour faire faire échec aux faussaires ? Seul l’avenir nous dira qui de la débauche médiatique ou de la vérité historique finira par s’imposer !



Abdelahad Idrissi Kaitouni.

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