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Mon blog

Du confinement joyeux à la chape de plomb.



Je suis confiné chez moi à la maison. Comme tout le monde. Mais moi j’habite le Web et je n’arrête pas de me promener là où je veux, comme je veux et quand je veux, sans masque ni gant.


Merci Internet ! Tu nous as rendu le confinement supportable, et même pour certains agréable. L’engouement est tel que certains opérateurs ont du mal à garder une bonne qualité des connexions. Peu importe la qualité à certaines heures, le défoulement dans les réseaux sociaux est général et prend l’allure d’une joyeuse foire. Tout le monde y croque avec une réelle gourmandise. L’appétit immodéré pour Internet n’est pas juste une soupape pour soulager le climat délétère du confinement, mais apparaît pour le plus grand nombre comme la conquête de plus de liberté.


Plus de liberté, c’est donc plus d’indépendance, c’est aussi le refus de tout carcan, de toute tutelle, notamment le rejet de l’emprise intellectuelle d’une certaine l’élite, cette bien-pensante qui veut tout régenter. Quant aux gouvernants, toujours soucieux de plaire à la bien-pensante, ils s’accommodent mal de l’intrusion massive d’un large public dans l’univers de l’Internet, un espace non encore totalement « pacifié » par la police de la pensée. C’est en somme le maquis pour mener une guérilla par les esprits rebelles, une guérilla intellectuelle s’entend, pour résister à la sournoise emprise sur la pensée de tous.


Depuis longtemps, des membres influents de la Doxa internationale réclament la mise au pas de l’Internet. Est-ce une erreur de timing qui s’est produite avec le surgissement du Coronavirus avant le musèlement total de l’Internet ? Ou bien fallait-il garder la Toile comme soupape pour rendre supportable le confinement ?


C’est la deuxième option qui semble prévaloir. Mais pour un temps seulement ! Le temps que les gouvernants mènent à bien cette gigantesque opération d’ingénierie sociale.


Il serait plus judicieux de parler de ré-ingénierie sociale, car les techniques de l’ingénierie sociale tout court, sont déjà éprouvées dans les DRH pour désamorcer les revendications au sein de l’entreprise. Ici, il s’agit d’appliquer des astreintes similaires à tout un pays. Le Coronavirus est ce qu’il fallait pour la prise en main des faits et gestes de chacun. C’est le rêve abouti de tout gouvernement qui souhaite contrôler les mouvements des foules.


Les choses se passent très proprement. Pas une seule cartouche tirée. Pas la moindre destruction. Des morts certes, mais juste ce qu’il faut pour entretenir un climat de peur, la peur sans laquelle les masses ne rentrent pas dans le rang. Le plus hallucinant c’est que les gens acceptent de bonne grâce l’atteinte aux libertés les plus fondamentales, comme le fait de se déplacer. Est-ce la contrepartie qu’ils doivent payer pour exorciser leur peur ?


Une peur devenue encore plus virale que le virus lui-même et que les médias, en bons auxiliaires de la bien-pensante, attisent à satiété. Tous les acquis sociaux sont suspendus, pour ne pas dire entrés en quarantaine pour une durée... indéterminée. Les chefs d’états ont adopté des postures militaires coupant court à toute revendication. Car les velléités de critique s’apparenterait à une trahison, voire une désertion en ce temps de guerre.


Pas une manifestation, pas une révolte, nulle part dans le monde ! La moindre sautes d’humeur est vite récupérées ou balayées par les médias à la solde. La complicité des masses est réelle. Pour un coup d’essai c’est un coup de maître, car le succès de l’opération est surprenant. On est tenté de dire qu’on assiste à un musèlement joyeux des libertés. Regardez les Allemands par exemple, ils attendent avec impatience l’application annoncée par le Gouvernement qui permet de recevoir une notification sur le smartphone chaque fois qu’on de trouve à quelques mètres d’une personne infectée. On peut se féliciter de cette prouesse technique qui est sensée protéger, mais quid de votre liberté puisque l’application suppose que vous êtes pistés tout au long de vos déplacements ?


Le syndrome de Stockholm dans toute sa splendeur : la victime éprouve de la reconnaissance, presque de la joie face au mal infligé par le bourreau. Une joie morbide cependant !


Est-ce que, sur la durée, les masses vont continuer à adhérer, sans rechigner, aux exactions des gouvernants ? La peur étant là, on ne voit pas comment les choses changeraient, à moins que des esprits libres ne viennent les réveiller. Pour ces derniers l’unique outil à leur disposition, pour un moment encore, c’est Internet. Mais, mais ...


Les gouvernants le savent aussi, et pour compléter le dispositif d’anesthésie générale des masses, on va assister sous peu à la promulgation d’un puissant arsenal juridique pour étouffer toutes voix discordantes.


Une société de contrôle est née : contrôle des mouvements individuels et collectifs des personnes, et contrôle sur leurs pensées. Une chape de plomb est en train de s’abattre d’une manière implacable sur la planète.


L’humanité a survécu à des centaines d’épidémies avec des moyens autrement plus faibles. C’est vrai qu’elle y laissait des morts par milliers ou même par millions, mais à chaque fois l’homme repartait plus aguerri pour quelque chose de meilleur. Malheureusement, cette fois-ci la pandémie ne risque pas d’emporter que des vies, mais va priver l’homme de son essence, sa liberté. Où allons-nous retrouver la dimension humaine de l’homme dans la société qu’on nous prépare ?


Abdelahad Idrissi Kaitouni.

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