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Sur la lâcheté des élites occidentales !




1/ La crise sanitaire.


Tout récemment les élites occidentales ont été confrontées, coup sur coup, à deux crises majeures. Tout d’abord la survenue aussi brutale qu’inattendue de la crise sanitaire. Bien que généralisée, la pandémie a frappé durement l’opulent Occident mettant à nu l’inconséquence de ses élites.


À cause de leurs choix hasardeux qui ont fait de la santé, et partant de la vie humaine une simple marchandise, il y a eu une négligence coupable de l’appréciation de l’importance des systèmes de santé, lesquels systèmes sont devenus de ce fait incapables d’affronter la moindre surcharge de travail. L’arrivée massive de personnes infectées, à des niveaux plus ou moins sévères, a bloqué la marche des hôpitaux et mis à dure épreuve le personnel soignant. Les statistiques macabres qui chiffrent par millions les victimes des choix sordides des gouvernants et leur impréparation font porter aux élites une culpabilité imprescriptible.


Parallèlement aux pertes humaines, les économies de la plupart des pays ont été gravement et durablement impacter par la pandémie. Tous les pays jouaient à sauve qui peut, souvent au mépris de l’orthodoxie économique. Le recours à l’endettement massif était devenu la règle. La célèbre boutade de Macron, « quoiqu’il en coûte » a été adoptée implicitement par de nombreux pays. Les USA n’avaient pas hésité à faire tourner la planche à billets jusqu’à concurrence de 4 000 milliards de Dollars. Montant faramineux, mais les Américains peuvent se le permettre car ils vont pouvoir recycler en partie ces ressources - sans contrepartie de production - dans le commerce international, privilège conféré par le rôle du Dollar.


Le poids de la dette, ainsi que la désorganisation des systèmes de production et de distribution sont venus aggraver le redémarrage des économies les plus pauvres, contrairement aux économies les mieux nanties qui s’étaient solidement abritées derrière la planche à papier (USA), ou derrière la mutualisation de la dette (UE).


Dans la politique du « sauve qui peut », les élites occidentales n’ont jamais pensé mettre en place des mécanismes pour ne pas laisser pourrir sur les quai les plus précaires. Par lâcheté, elles ont une fois de plus préféré voir ailleurs et laisser s’aggraver les inégalités.


2/ La crise ukrainienne.


L’autre crise majeure, cette fois délibérément provoquée par les élites occidentales, c’est le conflit ukrainien. Avec un cynisme consommé, elles sont allées réveiller l’ours russe dans sa tanière pour en découdre avec lui. En dehors du seul Occident qui fait porter la responsabilité du conflit à la Russie, le reste du monde estime que l’Occident n’en est pas moins responsable. Certains vont jusqu’à absoudre la Russie dans la mesure où celle-ci n’a fait que réagir à la provocation de l’OTAN qui voulait s’installer avec armes et bagages à ses portes, oubliant en cela que Kennedy était à deux doigts de déclencher une guerre nucléaire car l’Union Soviétique de l’époque (1962) avait déployé des missiles à Cuba, c’est à dire à la porte des USA.


Contrairement aux apparences, les risques cataclysmiques résident moins dans le conflit à portée, certes nucléaire mais circonscrite, qu’aux multiples conséquences ravageuses qui embrasent la planète entière.


On peut constater par exemple les effets avec les céréales. Les deux protagonistes en sont les producteurs majeurs et leur conflit expose au moins deux milliards d’humains les plus vulnérables à un renchérissement impitoyable d’une denrée de base sans laquelle ils basculent dans une insoutenable précarité.


Si les plus déshérités subissent de plein fouet les effets du conflit ukrainien, les mieux nantis n’en échappent pas à cause de l’inconséquence des élites. Pour preuve, la crise énergétique, et particulièrement celle du gaz, qui est en train de mettre à genoux les économies européennes. Les élites savent que le gaz russe est indispensable à la bonne marche de leur économie, mais elles ont trop lâcheté pour se dresser contre le diktat américain, et remonter à contre-courant des opinions publiques chauffées à blanc par les médias mainstream.


Pire elles applaudissent à chaque fois les trains de sanctions prises à l’encontre de la Russie, tout en cherchant à faire croire qu’ils ne sont pas en guerre. Ils savent cependant que ce genre de sanctions frappent prioritairement les peuples. Faire du mal à un peuple revient en fait à lui déclarer la guerre.


Elles répètent crânement que l’Occident n’est pas partie au conflit et acceptent cependant que cet Occident déverse sur l’Ukraine les armements les plus sophistiqués et en quantités impressionnantes. Sans oublier la mise à sa disposition de toute la capacité de renseignements collectés par les réseaux satellitaires et tous les dispositifs d’espionnage que permettent les nouvelles technologies.


Cet effort de guerre, rarement égalé affaiblira sûrement la Russie, mais ne conduira pas à sa défaite, à moins que l’Occident ne joue à l’embrasement nucléaire. Il est infiniment peu probable que le Pentagone ait envisagé ce scénario extrême. En jouant le pourrissement de la situation en Ukraine, les USA visent aussi la fragilisation durable de l’Europe. La déliquescence de l’Europe est bien entamée, mais aucune voix audible pour crier au scandale! Les élites semblent s’accommoder du diktat américain qui leur fait payer un gaz sale -provenant du fractionnement du schiste- quatre fois son prix. La ponction de milliards de Dollars sur la richesse européenne ne semble poser aucun problème de conscience à ces élites qui, au même moment observent, médusées, l’emballement de l’inflation, un mal encore plus douloureux qu’il y a un demi-siècle.


Bien qu’exsangues, les économies européennes doivent massivement « aider » l’Ukraine, et demain assurer sa reconstruction. Un simple coup d’œil aux taux de change de l’’Euro doit mettre en rogne tous ceux n’acceptent pas de voir l’Europe réduite à cette humiliante vassalité.


En somme l’Ukraine est l’abcès de fixation qui bloque l’Europe et laisser filer les USA vers de meilleurs horizons et assoir ainsi son leadership pour plusieurs décennies.


Si la pandémie avait passablement perturbé les économies, la guerre en Ukraine est venue rajouter de l’injustice à l’injustice et des inégalités aux inégalités déjà abyssales, aggravant le marasme de l’économie mondiale. Est-ce que les élites occidentales sont-elles à ce point insensibles à l’injustice et trop accommodantes avec les inégalités et surtout peu soucieuses du désastre causé au reste de la planète ?


Certes les médias mainstream veillent au grain, et n’hésitent pas à lyncher le porteur d’une opinion contraire. Mais ils n’ont pas eu à sévir car il n’y pas eu d’écho de protestation un tant soit peu sérieuse.


C’est moins la peur qui empêche les élites d’agir, que le « confort » de leur lâcheté !


3/ La crise migratoire.


Prises en défaut dans les deux crises, sanitaire et ukrainienne, les élites occidentales sont entrain de se fourvoyer piteusement dans la sempiternelle question migratoire. Dans tout l’Occident, il y a un besoin considérable en main d’œuvre, alors même que le chômage est persistant. Sauf que ces chômeurs ne répondent pas aux besoins des emplois en souffrance. Malgré l’inadéquation entre l’offre et la demande, les élites participent à l’aggravation de la situation.


Malgré une démographie en berne, l’Occident répugne à modifier son mode de vie et à renoncer à son standing exacerbant ainsi les tensions sur le marché de l’emploi. On admet que les emplois dont ne veulent pas les occidentaux, soient pourvus par des migrants, et au même moment, dans un concert d’unanimité, on crie haro sur l’immigration.


Il n’y a pas que le rôle de pneus de secours que les migrants peuvent jouer, il y a le rôle inestimable et vital qu’ils assurent l’équilibre des caisses de retraite. On sait que le système de retraite par répartition qui est la règle dans la plupart des pays occidentaux, exige l’arrivée régulière de nouveaux actifs.


Comme dit plus haut, la démographie est en souffrance ! Il faut donc de plus en plus d’actifs pour payer les pensions des retraités.


Il n’y a pas un seul pays en Occident qui n’est pas confronté au problème des retraites. Chacun y va de sa solution, par l’allongement du temps de travail, par l’augmentation des cotisations, par la réduction des pensions etc … . Pour défendre l’équilibre des caisses de retraites allemandes, et revigorer son industrie, Merkel n’a pas hésité à accueillir 1,8 millions de migrants. Encore aujourd’hui, les besoins en main-d’oeuvre se chiffrent à 430 000.


L’immigration a ainsi sauvé l’Allemagne, et s’il y a une morale à tirer de cette opération, c’est qu’il s’agit là d’une belle solidarité entre des réfugiés qui ont trouvé une terre d’accueil, et un pays qui a retrouvé son équilibre économique et social. Ce qui s’est passé en Allemagne peut être reproduit dans d’autres pays occidentaux. Une telle solidarité, si elle arrivait à se généraliser, pourrait augurer de rapports confiants et apaisés entre les peuples.


Malheureusement les élites se sont indexées sur les instincts primaires des populations, pour rejeter toute ouverture sur l’immigration. Que penser de ces élites qui voient leur pays en souffrance, qui savent que l’immigration est la solution et qui s’obstinent à ne pas y recourir ?

Xénophobes, peut-être, mais sûrement lâches, car incapables d’affronter ces réalités !


Abdelahad Idrissi Kaitouni.

















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