Quarante-cinq ans que nous chevauchons côte à côte
Que nous dévalons les pentes et remontons les côtes
Sans marquer ni fatigue et encore moins de lassitude
Portés que nous sommes par l’amour notre seule certitude.
Ton corps ma belle amazone est ta monture
Dont tu tiens avec grâce la bride, la bride du temps
Préservant ta beauté sans ride et sans souillure
Me laissant subjugué toi mon astre sans équivalent.
Mon corps ma monture à moi, bien que déglinguée
Escalade les sommets et enjambe rivières et gués
Puisant dans ton souffle ton regard et ton sourire
Assez d’énergie et de force pour les franchir.
Pour affronter les bourrasques du temps déchaînées
comme les vagues rugissantes d’un océan démonté
Tu as réussi à semer assez d’amour pour les dompter
Me préservant de ce qui peut m’attrister ou me peiner.
Moi l’amoureux transi, subjugué par tant d’abnégation
Je tirerai à coup sûr plus de bonheur de joie et de satisfaction
En me consumant d’amour d’une manière belle et pratique
Celle de poursuivre à tes côtés ma chevauchée fantastique.
Abdelahad Idrissi Kaitouni
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