Depuis que tu es entré dans ma vie il y a quarante-huit ans,
J’ai opté pour l’éternité sans jamais me soucier du temps.
Qu’il s’écoule lentement, doucement ou qu’il se fasse impétueux,
Je ne retiens que tes apparitions solaires qui me rendent heureux.
Au gré de ton humeur je me soumets à la versatilité du temps,
Pourquoi donc quand tu me souris file-t-il comme le vent ?
Pour peu que tu sois fâchée ou pire dans l’indifférence
Le voilà qui s’étire et s’étire pour accentuer ma souffrance.
Balloté entre la pénible attente de regarder le temps qui passe
Et la fugacité des instants-bonheur qui vite partent et s’effacent
J’essaie de nous construire un avenir tissé avec nos souvenirs
Souvenirs heureux car tissés de fils que sont les éclats de tes rires.
Nos souvenirs comblent notre avenir pour témoigner du temps
Que nous avons créé, caressé, bichonné juste pour toi et moi
Le temps que nous consumons goulûment pour qu’à tout instant
Nos cœurs entrent en résonance et nous font revivre nos émois.
Comme le fleuve qui charrie vers l’embouchure ses alluvions
Le temps dépose à chaque instant dans nos cœurs des visions
Qui ne devait être qu’un rêve que ta compagnie a rendu bien réel
Car hormis quelques scories de la vie avec toi la vie demeure belle.
Abdelahad Idrissi Kaitouni.
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