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Mon blog

La Shoah de la Shoah.




Mon dernier article sur la France a suscité des réactions très contrastées. Mais celle qui m’a le plus interpellé est le passage sur la Shoah. C’est mon ami de toujours, le Professeur Mohamed Najim qui me connaît très bien et connaît précisément mon avis sur la question, qui a attiré mon attention sur une apparente ambiguïté de mes propos qui pourrait laisser croire que je suis dans la négation de la Shoah.


Je me propose dans le présent article de préciser mon opinion et d’expliquer pourquoi je suis loin, très loin de nier cette tragique bévue de la dimension humaine. Pour cela arrêtons-nous sur le mot Shoah. Dans l’imaginaire collectif ce vocable est utilisé pour désigner le mal absolu.


La parenté sémitique arabe/hébreu fait que le même mot en arabe couvre une notion d’acte maléfique. Ainsi donc un Marocain utilisera-t-il le mot Shoah (شوهة) pour parler d’un scandale immonde et conjuguera-t-il le verbe de ce mot (تشويه) pour dire « dénaturer » ou « altérer d’une manière effroyable ». Sur ce mot et son concept le Coran est, on ne peut plus explicite. Il n’hésite pas à stipendier tous ceux qui cherchent à « dénaturer la création de Dieu » (تشويه خلق الله).


En effet la Shoah est jalonnée d’actes monstrueux qui ont complètement dénaturé l’être humain, la victime comme le bourreau. Plus particulièrement le bourreau que ses actes placent définitivement dans la catégorie de bête sauvage.


Maintenant qu’on a le rendu du mot Shoah, qu’en est-il des faits ? Ils sont avérés et nul ne peut les nier. Certes l’histoire de l’humanité est jalonnée d’événements aussi monstrueux, et si la Shoah qui a frappé les Juifs a connu un tel retentissement, c’est parce que les faits sont réels et palpables. Pour la première fois on dispose de documents authentifiés, ainsi que des images , des films et des témoignages tout aussi probants les uns que les autres.


La probité intellectuelle commande qu’on ne peut nier l’existence de la Shoah et tout le respect qu’elle inspire. Mais on peut s’arroger le droit de contester l’exploitation qu’en fait le sionisme. Dans leur délire éculé du « peuple élu », les sionistes n’hésitent pas à ériger la Shoah en divinité absolue. Certes de tous temps les Juifs ont été les souffre douleurs des pays européens qui les abritaient. Persécutions, pogromes, massacres ont été le lot des Juifs pendant des siècles. Devant tant de souffrances on ne peut pas ne pas éprouver compassion et sympathie pour les victimes.


Et c’est parce que compassion et sympathie sont des sentiments nobles et légitimes face aux souffrances, qu’il faut fustiger l’attitude des sionistes qui, sous prétexte qu’ils sont juifs, ont instrumentalisé la Shoah pour leur funeste dessein. Ils ne veulent pas admettre que tous les humains sont égaux face à la souffrance. Ils n’acceptent pas non plus que la sympathie qui va aux Juifs les concerne en tant que Juifs mais aussi et surtout en tant que victime d’une effroyable tragédie.


Aujourd’hui le principal ennemi des Juifs c’est le sionisme qui n’hésite pas à les utiliser comme bouclier pour se frayer le chemin vers le Grand Israël. Comme de plus en plus de Juifs ne se reconnaissent plus dans le sionisme, les héritiers de Théodore Herzel ont lancé une vaste opération de terrorisme intellectuel pour assimiler l’antisionisme à l’antisémitisme.


Un terrorisme intellectuel tellement puissant qu’il a généré, outre le terrorisme sanglant islamiste, un climat de peur généralisée qui étouffe toute velléité d’émettre une idée qui ne s’inscrit pas dans la pensée unique.


Comme la peur s’accompagne de ressentiment, il y a tout lieu de craindre que le ressentiment ne s’étendent à tous les Juifs, sionistes ou non. Encore une fois on voit que le Judaïsme et les Juifs sont les victimes directes du sionisme conquérant.


Quand arrêtera-t-il de dénaturer la Shoah ? Comme dit précédemment, ce mot signifie en Arabe « dénaturer », nous constatons, impuissants que le sionisme est en train de faire la Shoah de la Shoah.



Abdelahad Idrissi Kaitouni.

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