Tous les amoureux de la France, et j’en suis un, regardent médusés, le spectacle affligeant qu’elle offre au monde depuis plusieurs décennies. On a l’impression qu’elle est prise dans une effroyable tourmente qui l’aspire vers les abysses. Elle vit une crise multiforme que rien ne semble endiguer.
Je ne m’attarderai pas sur le côté économique, car on peut imaginer que c’est le contrecoup d’une conjoncture internationale lamentablement traitée, car mal appréhendée. Encore que le niveau de la dette, avec 3 300 milliards d’euros, donne toutes les raisons de s’inquiéter pour l’avenir des générations futures. Des lendemains plombés, sans pour autant que le présent qui s’offre à la France soit reluisant.
Le présent conduit évidemment à parler de la crise politique actuelle. Elle empêche le pays de se doter d’un gouvernement digne de ce nom. Le jeu stérile auquel se livrent les politiques traduit un lamentable conflit des égos, mais il n’explique pas à lui seul la paralysie du système. Le mal est bien plus profond, car c’est le génie français qui semble frappé d’une panne sèche.
Pendant des lustres, le génie de la France a été très fécond pour la France elle-même et au-delà pour d’autres pays, mais il est incapable d’apporter aujourd’hui la moindre idée de renouveau. La France n’arrive pas à se réinventer, l’intelligence semble l’avoir désertée, et ce, durablement, pour ne pas dire définitivement.
Les raisons de cette désertion sont multiples. Je me contenterai de n’en citer ici que quelques-unes. La première, la plus pénible c’est que, depuis quelque temps, la France a hissé haut le drapeau blanc de sa reddition face au sionisme conquérant. La pesante et outrageante emprise des philosémites, genre B-H Lévy ou Alain Fielkenkraut, sur les médias et tous les diffuseurs de la pensée, ont rendu inopérante toute tentative de sursaut de la France. Le CRIF, l’autre bras armé du sionisme, participe à l’étouffement généralisé.
Il serait trop facile de ne voir dans de tels propos que la simple expression du complotisme inconsidérément décrié. La réalité des faits est beaucoup plus triste et sévère. Car la France, sous prétexte de combattre l’antisémitisme, s’est dotée d’un redoutable arsenal juridique pour faire le lit du sionisme. De l’apartheid à l’état pur dans la mesure où ces lois protègent une catégorie de la population au détriment du reste de la population.
À chaque stade de la crise que vit la France, et dans leur servilité obséquieuse, les gouvernants se croient obligés de donner des gages de soumission au sionisme. Le dernier en date a été manifeste lors de la formation du gouvernement Bayrou, qui n’avait pas d’autre choix que de faire appel à Manuel Valls.
Voilà un triste individu, sans aucune assise politique, rejetée de tous, un mercenaire qui a tenté un hold-up sur la mairie de Barcelone sans succès, et qui se la ramène dans un superbe fauteuil de ministre d’État. Alors que les opinions dans les réseaux sociaux sont généralement aux antipodes les unes des autres, elles ont été cette fois unanimes pour le descendre en flammes, allant jusqu’à le traiter de vomissure ou de crachat. Il n’y avait pas un seul avis pour trouver la moindre valeur ajoutée à sa présence au gouvernement.
Macron, pas plus que Bayrou ne pouvaient ignorer le discrédit qui frappe l’individu. Au-delà du discrédit, il y a la honte d’afficher ce sinistre personnage dans le gouvernement de la France. Auraient-ils cédé aux pressions de la mouvance sioniste, ou était-ce juste un gage donné aux médias affidés ? Ainsi boivent-ils et font-ils boire à la France le calice jusqu’à la lie !
La triste réalité est que la France est méconnaissable. Elle n’est plus gouvernée pour elle-même et par elle-même. Comment ne pas voir qu’en plus des crises économiques, politiques et autres, la France s’achemine irrésistiblement vers une crise existentielle.
Une crise dont on ne voit pas comment elle y échappera sans la restauration des valeurs qui lui avaient donné le rayonnement qui était le sien il n’y a pas si longtemps. La restauration suppose évidemment une hiérarchisation de ces valeurs. Et la première, à placer au-dessus de toutes est le courage. C’est la vertu cardinale, sans laquelle le progrès est vain. Braver les interdits, remonter à contre-courant suppose une volonté à toute épreuve, une volonté reposant sur les idéaux originels de la France, revus, corrigés, et au besoin, réinventés ! Ils sont les seuls à même de réapprendre le courage aux Français pour qu’ils ne soient plus tétanisés dès que le mot sionisme est brandi.
Libérés de cette peur panique et paralysante du sionisme, que certains appellent la « peur primordiale », les Français arriveront facilement à bout de toutes les autres peurs, notamment la peur des médias, ce corollaire de la peur primordiale, dont les effets dévastateurs sont incommensurables.
Les médias, dans le rôle de police de la pensée, sont dans une logique répressive. Leur système répressif est redoutable, car ils excellent dans le lynchage médiatique de tout porteur d’une idée contraire à celles qu’ils véhiculent. À l’instant même où l’idée contraire est formulée, sans délai, ils s’érigent tous, avec un surprenant unanimisme, en tribunaux médias pour anticiper la condamnation du malheureux porteur, dictant ainsi leurs verdicts à la justice officielle.
À la fois surprenante et décourageante est la constance du mensonge que les médias ressassent à l’envie. Démarche de tout temps décriée, et que Hannah Arendt avait dénoncée avec vigueur en écrivant : « Ce mensonge constant n’a pas pour but de faire croire au peuple un mensonge, mais de s’assurer que personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus distinguer la vérité du mensonge, ne peut pas distinguer le bien du mal. Et un tel peuple, privé de pouvoir penser et de juger, est, sans le vouloir, complètement soumis à la règle de mensonges. Avec un tel peuple, tu peux faire ce que tu veux ».
Qu’importe si au passage ils piétinent la morale la plus élémentaire. La morale est aujourd’hui la dernière valeur qui peut encore avoir cours chez les médias français. Ils viennent d’en donner la plus cinglante démonstration en cette fin d’année 2024.
La tradition veut qu’à la fin de chaque année, chaînes de télévision et journaux fassent une rétrospective des événements marquants de l’année écoulée. Ils n’ont pas dérogé à la tradition, sauf que rares, très rares ont été les médias qui ont mentionné dans leur rétrospective, très pudiquement, les massacres de Gaza.
Pourtant, il s’agit d’un événement majeur où l’humanité entière a failli, soit par l’appui délibéré à Israël, soit par un silence qui s’apparente à de la complicité. Le silence, une arme de destruction massive privilégiée par les médias pour effacer de la mémoire collective tout ce qui peut entraver le suprémacisme sioniste ! Dominique de Villepin avec son langage toujours empreint de délicatesse l’a rappelé en disant devant Léa Salamé : On a Gaza, qui est sans doute le plus grand scandale historique et dont plus personne ne parle dans ce pays. C’est le silence, la chape de plomb. Je suis obligé de googler pour trouver une brève. »
Faire apparaître cet horrible génocide, ce crime contre l’humanité comme un non-événement semble convenir à la majorité des Français. Où sont passés leurs principes de justice, de fraternité, d’humanité ? Ne font-ils plus sens dans l’hexagone ? Ont-ils été troqués contre de la honte, rien que la honte ?
J’ai toutes les peines du monde à imaginer les Français en monstres, dépouillés de sentiments. Je veux juste admettre que les médias les ont anesthésiés au point de les rendre totalement insensibles. Cette emprise implacable des médias participe à une véritable déshumanisation des Français.
Par le passé, la France avait réussi à briser toutes les tyrannies. De nombreux pays l’ont imitée pour secouer le joug des dominations qu’ils subissaient. Aujourd’hui on est saisi de perplexité face à l’impuissance de la France à se libérer de la tyrannie des médias. Une tyrannie excessive puisqu’elle a réussi à promouvoir la cruauté du sionisme en vertu. Une vertu, bien entendu ne se combat pas, on est plutôt enclin à l’adopter. Et c’est tout logiquement que la France accepte, en toute bonne conscience, le génocide des Palestiniens. Même pas l’excuse du déni, puisque c’est de pleine conscience qu’une majorité de Français se délectent de la mort des enfants de Gaza.
La question n’est même pas de savoir comment elle va s’y prendre pour s’affranchir de cette terrible tyrannie, car la France semble s’accommoder de sa totale soumission. Mais la question redoutée par tous ceux qui aiment la France est de savoir si elle a encore une âme capable de lui insuffler assez de la volonté pour se libérer du dictat du sionisme.
Courage où es-tu ? La volonté n’y est plus ! Reste la « peur primordiale » et la honte comme parure !
Abdelahad Idrissi Kaitouni.
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