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Algérie : Tout est construit sur du mensonge. Première partie : En quoi l’Algérie est-elle un non-sens?

Dernière mise à jour : 29 août




Quand en 1839, le général Antoine-Virgile Schneider ministre de la guerre nommé par le Duc d’Orléans avait baptisé du nom d’Algérie les territoires rachetés aux Turcs de la régence d’Alger, il était loin de se douter qu’il venait de donner un  nom à une des plus grandes supercherie de l’histoire.


Une supercherie glauque, car à l’évidence l’Algérie est un non-sens à tout point de vue. Voyons du point de vue de la géographique d’abord ! Y a-t-il jamais eu dans l’histoire de l’Afrique un territoire aussi vaste ? Deux millions trois cents kilomètres carrés ! Bien sûr que non, mais il en fallait un à la mesure de l’appétit de la France éternelle. 


La boulimie coloniale de la France l’a conduite à élargir ses conquêtes pour les rattacher à ce nouveau territoire qu’elle croyait pouvoir garder à jamais. On ne va pas reprendre ici un débat suranné sur les motivations profondes de la France : 


  • s’est-elle crue investie d’une mission civilisatrice, sous-produit des idées de 1789, qui avait obtenu l’adhésion de grands esprits de l’époque, comme un Jules Ferry, chantre du colonialisme, une forme édulcorée de l’esclavagisme ?


  • Était-ce pour assouvir une volonté de puissance pour glaner plus de « gloire », ou juste pour ne pas demeurer en reste par rapport à ses paires, les autres puissances européennes ?


La mission civilisatrice a été rapidement vidée de sa substance avec les multiples massacres menés pour asservir les populations autochtones. Il ne reste plus comme motivation que l’assouvissement de ses besoins de puissance. Cela a été menée avec beaucoup de détermination et de sournoiserie. 


C’est ainsi que la France avait fini en 1857, soit 27 ans après la chute de la Régence d’Alger, par occuper la Kabylie mettant fin à l’indépendance de cet entité. Il en a été de même avec les Azaouads et les Touaregs. Il s’agit certes de deux petites nations en références à la faiblesse numérique de leurs populations, mais qui possèdent de vastes territoires et surtout des identités bien affirmées, construites autour d’une histoire et d’une culture bien réelles.


Donc trois nations effacées avec quelques coups de canons et quelques traits de plumes ! La France n’allait pas s’arrêter là. Tout au long de sa domination sur cette partie du monde, elle a mené une vaste campagne d’usurpation et de spoliation des territoires limitrophes de son nouvel eldorado. Le Maroc en avait fait les frais jusqu’à la veille de son indépendance. La Tunisie, la Libye et le Mali ont été amputés à leur tour de la même manière.


Ainsi est né ce territoire si vaste et si artificiel qu’on nomme aujourd’hui l’Algérie. En dehors du continuum géographique, il n’y aucune unité entre des territoires si disparates. C’est tout juste un non-sens géographique ! Et un terrible mensonge !



L’Algérie est aussi un non-sens historique. Le territoire originel, celui hérité de la Régence d’Alger, n’a aucun recul historique hormis le fait d’avoir été un condominium turc pendant plusieurs siècles. Pour la Sublime Porte, il n’avait d’intérêt que par sa position sur la rive sud de la Méditerranée. La preuve en est que, contrairement à ce que les Ottomans ont fait dans leurs autres possessions, ils n’ont jamais été tenté de faire le moindre effort pour developper ce territoire. 


La longue parenthèse de la domination ottomane a fait sortir ce territoire de l’histoire. Il en est résulté un vide, avec rien qui puisse ressembler à des attributs d’un État, encore moins d’une Nation. Nul doute que c’est ce vide qui a conduit la France à imaginer que c’est l’endroit idéal pour pérenniser sa domination. Un constat tellement ancré dans la mentalité française jusqu’au point que, malgré les vicissitudes de l’histoire, chaque Président français se croit obligé de rappeler que l’Algérie n’a jamais existé et qu’elle est là par la seule volonté française. Une création française, assemblée de toutes pièces ! Ce qu’ils n’osent pas dire, c’est que ce pays est le pur produit de la gestion calamiteuse de la colonisation !


En somme l’Algérie est un simple accident de l’histoire. Un non-sens historique dont il est fait mention plus haut ! Et bien entendu, un autre gros mensonge !


À ce propos, je me permets de rappeler que j’ai signé une bonne douzaine de chroniques sur ce sujet très sensible pour les dirigeants algériens. Conscients qu’ils sont de l’absence de tout référant historique ou intellectuel, et empêtrés qu’ils sont dans une indigence intellectuelle hors norme, ils n’ont pas hésité à mobiliser de grandes ressources humaines et matérielles pour inventer une histoire pour le pays. 


Pas n’importe quelle histoire, mais la plus grandiloquente qui soit. Tout détail en rapport avec le pays doit être encensé, porté aux nues. Mais l’absence de tout référant et la vacuité intellectuelle, explique le hold-up permanent mené sur l’histoire et le patrimoine culturel des pays voisins et particulièrement le Maroc. 


La falsification est devenue la règle, seul moyen de tout s’approprier, jusqu’au quotidien des Marocains qu’ils tentent d’imiter : tout y passe, le culinaire, le vestimentaire, le cadre de vie, tout, tout … Après avoir tout essayer depuis deux générations pour s’approprier l’identité des Marocains, ils n’y arrivent pas. Impossible de leur ressembler, pas même d’en être une pâle copie !



Comme le mensonge appelle le mensonge, ils arrivent au point où ils tentent de s’approprier quelques unes des belles réalisations ou découvertes humaines. Toutes les grandes idées qui circulent dans le monde seraient nées en Algérie. L’universalisme aussi ! D’ailleurs tous les grands hommes qui ont compté dans l’histoire passée ou contemporaine, auraient eu, ou ont eu des relations privilégiées avec l’Algérie. 


Ces fadaises, ce tissu de mensonges glauques est ressassé à l’envie par la junte militaire algérienne. Un simple tour dans les médias et réseaux sociaux vous feront découvrir l’étendue de cette tragi-comédie et l’ampleur du non-sens où s’empêtrent des populations complètement désemparées.


À l’évidence les frustrations nées de l’absence d’identité seraient à l’origine de ces montagnes de mensonges sur lesquelles les dirigeants cherchent à édifier une entité viable. On sait que la viabilité passe par le développement. 


Or en s’enfonçant dans le mensonge, ils ne verront pas la seule réalité qui vaille : le pays est complètement artificiel et tout développement paraît impossible. Ils faut qu’ils se résolvent à accepter l’idée de l’implosion de l’entité dite Algérie.


Nous verrons dans la deuxième partie de cette chronique comment il est possible de dégager un espace harmonieux pour voir éclore un véritable pays doté des attributs des pays et nations développés.



Abdelahad Idrissi Kaitouni.






















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